Simple, Julie Estève

7 Sep

« On ne dira pas ici comment il est mort. Ce qui l’a tué. On écoutera, dans les odeurs de maquis, de marjolaine sauvage, la voix d’un homme qui, pour certains ou le reste du monde, n’en était pas un tout à fait. »

 Antoine Orsini, le baoul. Julie Estève, sa magicienne.

Une prouesse.

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Simple ou la prouesse d’une langue singulière, d’une langue inventée pendant plus de 200 pages sans fléchissement et sans exaspération ; une langue qui ouvre à un monde, celui d’Antoine, juste à côté du nôtre, dans les vies que l’on n’ose pas trop regarder.

A le lecture de Julie Estève, les mots font sens, ils vivent leur vie, autonomes et grands car finalement le monde ne se définit il pas uniquement par les mots que l’on emploie ?

Après l’obsédant Moro-Sphinx, Julie Estève affirme son talent singulier pour créer une ambiance à nulle autre pareille, pour centrer son monde autour d’un personnage inoubliable, vous vous étonnerez à penser à Antoine, ensuite, à regarder les chaises abimées avec tendresse. Comme si le temps de la lecture, vous étiez renvoyé vous aussi dans vos marges, dans les travers et le regard que l’on porte sur les autres.

Simple assoit la maitrise et l’exigence de Julie Estève, qui définitivement a sa place dans les grands auteurs français et promet de nous éblouir encore longtemps. Parce qu’en plus du talent, elle a, dans son écriture et pour ses personnages, une tendresse si forte qu’elle touche au plus proche de nos failles.

Et si on adoucissait nos regards et qu’on s’aimait plus fort ? L

68-2017

Les 68 premières fois s’ouvrent aux deuxièmes romans et accueillent évidemment ce roman si fort.

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2 Réponses vers “Simple, Julie Estève”

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  1. Simple – Ma collection de livres - 18 septembre 2018

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  2. Simple – Julie Estève – 68 PREMIERES FOIS - 6 novembre 2018

    […] Et si on adoucissait nos regards et qu’on s’aimait plus fort ? – Charlotte Milandri (L’Insatiable) […]

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