« Il faut du courage pour se prendre le monde dans la gueule, pour changer ses perspectives et ses repères. »
Nina Gary est une et multiple, elle est métisse, d’un père congolais musulman et d’une mère yiddish, elle est le mélange harmonieux de ce que le monde offre de diversité et de culture.
Nina Gary est en construction à un âge où la facilité n’est plus de mise ou l’innocence cruelle mais teintée d’insouciance de l’enfance s’efface, 18 ans le moment de choisir où l’on va, l’heure des choix difficiles qui guident une vie.
L’heure aussi du regard de l’autre, parfois haineux, jaloux ; heureusement aussi amoureux et tendre. De la confrontation de soi au monde, de la brutalité du choc des illusions au réel.
Rachel Kahn livre ses grandes et petites choses, ces instants éphémères et ces vérités qui demeurent, cette façon d’être au monde, grave et solaire. Elle parvient alors qu’elle aurait pu basculer dans un roman revanchard ou sombre, à livrer un récit lumineux et souriant, où l’insoutenable légèreté de l’être n’enlève rien à sa noirceur. Elle livre un hymne à vivre pleinement, tout en chérissant les différences et ce qui nous construit, sur la construction d’un être sans avoir à se départir de son héritage, sur le dépassement de soi pour devenir quelqu’un.
Un premier roman délicieux dans le traitement du propos et dans sa justesse; un récit d’apprentissage porté par une forme de candeur même au cœur de la tempête.
(Chronique radio diffusée le lundi 18 avril, en podcast en cliquant ici ou sur la vignette ci-dessous)
Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois, opération que vous pouvez désormais suivre sur Facebook ou Twitter.
L’avis d’Antigone sur ce roman: « Alors, en fin de lecture, je n’ai plus tellement cru à la légèreté, mais seulement à quel point Les grandes et les petits choses croyait en l’humain. »
Oh, je vais le lire et l’offrir !C’est certain !
Un livre dont j’ai aimé tourné les pages sans pour autant être marquée par cette plume…