Là où nombre de premiers romans se contentent d’une autofiction inaboutie, ce premier roman livre du romanesque, de l’intelligence et du suspens, de l’érudition et une belle musicalité.
Constantin Caillaud a un écrivain fétiche, Emilien Petit. Quand il découvre un inédit dans une librairie, il s’en empare. Une fois lu, le livre disparaît, aucune trace même sur internet. Commence l’enquête.
On y croise Antoine Volodine, Olivier Rolin ou Jean Philippe Toussaint, on y sent des aspirations diverses et intelligentes sans parvenir à toujours les discerner, car Colombe Boncenne a réussi à imposer son propre univers, son phrasé et son empreinte.
Comme un casse tête chinois, comme un huit clos où la tension est plus vive à chaque instant, une histoire contée avec talent et richesse.
Si l’on cherche une familiarité, alors le choix doit se porter vers l’excellent buvard de Julia Kerninon. La même puissance, une singularité, une maitrise bluffante.
Et pour ceux qui désespérément( ?) vante l’étude menée par Delphine De Vigan entre réel et fiction, entre l’auteur et l’être, qu’il se plonge dans Comme neige, la réponse apportée est bien meilleure.
C’est fin, drôle, malicieux. En un mot, succulent.
Décidément la collection Qui vive offre des pépites !
Je me le suis offert il y a peu, je crois que j’ai bien fait 😉
Lu et beaucoup aimé !
Une petite merveille qui se joue des codes et du lecteur, vraiment bien aimé ! Merci ! ♥