Quel plus beau cadeau laisser aux êtres que l’on a aimés sinon la preuve de l’amour qu’on leur a porté ?
A la veille de la mort de sa grand-mère, Sophie découvre des carnets que cette dernière lui a écrit depuis sa naissance. Retranscrire leurs vies, l’importance fondamentale de cette petite fille dans la vie de cette femme, les moments partagés, comme une longue discussion ininterrompue. Lui écrire pour qu’un jour elle les retrouve et qu’elle n’oublie pas l’enfant qu’elle a été, les étapes essentielles de leur vie commune.
De ces carnets jailliront le merveilleux de l’ordinaire, le beau du quotidien et la tendresse des moments partagés. Des petites touches qui forment une vie, où l’essentiel ne tient qu’à l’autre, sans artifice ni parure. De l’amour à chaque page, de l’importance de dire d’écrire à l’autre combien sa présence suffit à combler le sens d’une vie.
A ces carnets s’ajoutent des lettres retrouvées pour découvrir la femme, l’épouse, la mère qu’elle a était, la combattante qui subit sans se plaindre, qui croit que demain sera plus doux. Faire défiler sa vie, dans ce qu’elle a de brutal et d’inexorable, de grands bonheurs pour continuer à tenir debout. Rendre hommage par l’écriture, quoi de mieux pour celle qui a noirci tant de pages
Ce court roman est une invitation à se créer des souvenirs, à trouver l’extraordinaire partout, à se réjouir d’être aimé.
Comme une madeleine de Proust. Croquer dedans et inévitablement vos souvenirs affleurent. Ce roman, bien que personnel, fait accéder à l’universel, fait résonner l’enfant que l’on a été et donne envie de lever le nez, stopper un peu cette course folle et savourer.
Comme une ode à l’amour filial, à chérir les êtres qui nous ont précédé, comme un fil entre nous, comme ce lien si délicat qui lie les êtres et dont il faut prendre soin pour que jamais il ne rompe.
Comme un cri d’amour qui nous rappelle combien la tendresse, la douceur et la chaleur doivent accompagner une vie d’enfant, combien elles sont essentielles pour grandir mieux, pour grandir bien, pour avoir chaud les jours de grand froid.
Se rappeler que le sens d’une vie ne réside finalement que là, dans le creux de la main de l’autre, des mains des autres, celles qui vous tiennent pour vous aider à avancer, celles qu’il faut aimer à tout prix. Celles à qui il faut oser dire Je t’aime.
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J’ai lu (que dire dévoré) ce livre hier soir. Merci pour cette belle découverte