La plume de Martin Page « Plus tard je serai moi »

2 Août

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Quand Martin Page propose un roman intitulé « Plus tard je serai moi », je m’en saisis s’en attendre. Comme toujours, du talent au rendez vous, cette dérision propre à son écriture, ce brin de folie, ce pas de côté qui fait voir le monde tel qu’il est grave et déroutant, léger et drôle, des fables toujours convaincantes. Martin Page prend sans cesse le contre courant, un thème que l’on pourrait croire classique, il l’aborde par l’angle opposé, trouvant le poil à gratter nécessaire.

Ici, un roman à destination des ados mais que les parents doivent lire (comme souvent les romans destinés aux ados). Que veut on pour nos enfants? Certains les rêvent médecin, d’autres avocat, une situation stable, financièrement à l’abri. Ceux de Séléna la rêve artiste, et parce qu’il est bien connu que les artistes doivent avoir eu une enfance difficile, ils s’entêtent à rendre la vie impossible à leur fille. Un conte loufoque mais qui pose les bonnes questions et apporte cette réponse perpétuelle: la liberté est ce qu’il y a eu de plus chère et de plus difficile à obtenir, la chance d’être soi envers et contre tous.

« Sélena ne savait pas exactement qui elle était, ni ce qu’elle allait devenir. Mais elle savait avec certitude que le seul travail qu’elle voulait faire, c’était être elle-même. Ce serait ça son métier. Et ce serait un chemin personnel. »

 

Vous pouvez retrouver la plume particulière de Martin Page dans le détonnant La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique, un roman inclassable. J’en parlais à sa sortie, en 2010, sur le blog Kesketalu:

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« A la lecture du titre… l’envie monte…

Livre assez déroutant où l’on a l’impression de planer au dessus de la vie réelle. Pourtant, on est ancré dans un Paris, à l’atmosphère si bien décrite, actuel, à suivre les traces de Mathias, fonctionnaire de l’hôtel de ville de Paris écrivant les discours du maire qui se trouve confronté à une mission particulière, tellement particulière.

Il ne faut rien dévoiler (je conseille même de ne pas lire la quatrième de couverture avant de lire ce livre… oui, je sais, c’est difficile) car tout est tendu, sur un fil jusqu’au dénouement final.

Il faut garder du mystère et se laisser entraîner dans cette histoire passionnante, qui apporte une réponse originale, mais pleine de sens, à la commémoration… Comment réparer une injustice ?
A découvrir ! Ne peut vous laisser indifférent… »

Tous ces romans valent le détour: La mauvaise habitude d’être soi ou encore l’apiculture selon Samuel Beckett… et évidemment son manuel d’écriture et de survie! Je reviens vous parler de lui prochainement et si vous voulez le découvrir davantage, il avait répondu à mes petites questions, ici!

 

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4 Réponses vers “La plume de Martin Page « Plus tard je serai moi »”

  1. lucie38 2 août 2014 à 14:56 #

    j’avais adoré « peut être une histoire d’amour » et son manuel d’écriture.

  2. Martin Page 2 août 2014 à 15:25 #

    Merci pour ce papier 🙂

  3. Rouge velours 2 août 2014 à 17:35 #

    Je ne connais pas cet auteur et tu m’as donné envie de le lire. Je l’ajoute à ma PAL.
    Merci Charlotte!

  4. Laeti 12 août 2014 à 12:03 #

    Salut Charlotte, je viens d’acheter « Manuel d’écriture et de survie » de cet auteur, le résumé était plutôt alléchant… A plus, biz

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