Cela faisait longtemps que je n’avais pas senti ce petit bonheur de se replonger dans une histoire émouvante, cette délicieuse sensation de se trouver face à un roman unique dans lequel l’humain dans sa part écorchée, délicate et forcément touchante, est dépeint avec autant de douceur.
Ce regain d’émotion, je le dois au dernier roman de Florence Seyvos (brillante scénariste notamment de Camille Redouble) , le garçon incassable.
Un roman suspendu, où tout semble au ralenti comme les pas d’Henri l’un des deux héros.
Deux existences parallèles : celle d’Henri, handicapé dont on suit le quotidien et la croissance d’une part et Buster Keaton, le célèbre acteur aux 1000 chutes, d’autre part. D’un côté, la fragilité d’un corps soumis à une rééducation douloureuse. De l’autre, la maltraitance d’un corps pour devenir célèbre. Dans les deux cas, des morsures psychologiques, des blessures invisibles.
Le tout est tendu sur un fil invisible, tiré par une narratrice qui se dessine au fil de la lecture, sans jamais tomber dans l’excès. Une narratrice discrète qui reste derrière la porte pour observer, protéger, accourir si le pire se passe, sans jamais juger.
Un roman délicat, humain, jamais facile.
Une écriture sobre et subtile, toute en finesse.
Ce livre a l’air très émouvant. Je me laisserai bien tenter 😉
Tu as tout dit… billet bientôt !
Belle chronique qui ne dévoile rien mais suscite l’envie