Les araignées du soir d’Elsa Flageul: brillant!

14 Jan

Victor, Véra, Nigel, Violette.

Passion. Amour. Jalousie. Folie.

Bouleversant. Troublant. Inattendu. Humain.

Quatre personnages.

Quatre sentiments brillamment traités.

Quatre ressentis de lecture ébouriffants.

Une histoire à savourer et à vivre. A lire sans attendre.

9782260020394

Je sortais de la lecture du roman d’Erwan Larher, tourneboulée et émue. Un peu craintive d’attaquer un nouveau roman, le risque de ne pas ressentir la même intensité.

Il n’en est rien, tant j’ai aimé le nouveau roman d’Elsa Flageul.

Quatre histoires entrecroisées où l’amour, la jalousie, le manque vont faire des ravages.
Des personnages forts incarnant chacun les fêlures de l’humain, les doutes liés à la difficulté d’exister et les questionnements incessants du comment vivre sa vie.

Un style épuré et maniant, avec talent, les questions fondamentales que se posent les personnages et qui, inévitablement,  viennent faire écho en vous, tant le style vous happe et vous donne l’impression, plus que d’être un lecteur, d’incarner le cinquième personnage, le témoin de ces amours violentes et dangereuses, laissant toujours quelqu’un sur le bord de la route.

Une montée en puissance intelligemment menée, des petits cailloux laissés au cours de l’histoire qui tout à coup prennent corps et donnent au récit une intensité saisissante.

Une prise de risque osée et très réussie.

Brillant!
Extrait: « J’en viens à me demander si Nigel n’attend pas de la vie qu’elle lui donne matière à écrire, si tout n’est pas dirigé dans ce sens-là, si l’écriture n’a pas dévoré la vie en somme. Il ne me le dira jamais, il ne peut avouer que chaque sentiment est traqué, chaque émotion disséquée, chaque événement consigné, que tout est condamné à devenir mots, phrases, pages, titre. Ecrire n’est plus se nourrir des alluvions de la vie pour les sublimer, écrire devient la vie même. Et pourtant il faut vivre pour pouvoir écrire. C’est inextricable. »
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6 Réponses vers “Les araignées du soir d’Elsa Flageul: brillant!”

  1. L'or des chambres 14 février 2013 à 14:15 #

    Votre façon de parler de ce roman ne me donne qu’une envie : le découvrir très vite !!

    • insatiablecharlotte 15 février 2013 à 12:00 #

      Il le faut, c’est vraiment un roman étonnant et dont le souvenir de lecture reste fort!

Trackbacks/Pingbacks

  1. Si on parlait écriture avec Elsa Flageul? « L'insatiable - 29 janvier 2013

    […] apporté de délicieux moments de lecture, le dernier roman d’Elsa Flageul en fait partie. Les araignées du soir ont été une découverte pour moi et un roman lu d’une traite, le souffle court! Tout y est: […]

  2. Le passage | L'insatiable - 9 janvier 2014

    […] doux duo frère/soeur) et puis des découvertes bouleversantes, des écritures si particulières (Les magnifiques araignées du soir d’Elsa Flageul, les étonnants étourneaux de Fanny Salmeron, le subtil garçon incassable de Florence Seyvos, le […]

  3. Confidences d’écrivain, Elsa Flageul | L'insatiable - 3 avril 2015

    […] avec tendresse, dans mes souvenirs de lecture, certains sont tenaces; le roman Les araignées du soir d’Elsa Flageul en fait partie. Violette surtout , comme une amie que l’on a un peu […]

  4. Les mijaurées, Elsa Flageul | L'insatiable - 10 février 2016

    […] tête de chacun, le personnel fait universel, comme dans la superbe valse de son roman précédent Les araignées du soir. Certains voudront y voir un roman léger et féminin, ils se tromperont tant ce roman porte le […]

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