C’est difficile de répondre à cette question. J’ai écrit pendant des années, avant de publier mon premier roman. Il y a des romans pour apprendre à écrire, à trouver son univers. En tout cas c’est certain qu’écrire un roman, c’est beaucoup de travail.
2. Combien d’heures par jour pour l’écriture ? (avant votre premier roman et maintenant ?)
J’écris entre deux et trois heures par jour, mais quand on est en plein dans un roman, on y pense tout le temps. On écrit même quand on n’écrit pas.
3. Votre premier roman, c’était quand, quoi, où, comment ?
J’ai écrit beaucoup d’ébauches avant de commencer mon premier roman. C’est difficile de savoir quand et comment car il est la somme de tous mes romans ratés de jeunesse.
4. Quand peut-on être satisfait de son manuscrit ? Peut-on l’être vraiment ?
On ne peut jamais l’être. Au bout d’un moment, on sent qu’on n’a plus d’énergie pour le peaufiner encore. C’est le corps qui décide.
5. Combien de refus pour arriver au St Graal ? Combien de textes proposés avant ce premier roman enfin publié ?
J’ai été publié à mon premier envoi. Je n’osais pas envoyé mes premiers romans. J’ai envoyé à 5 maisons, et les 4 premières ont refusé. J’avais oublié qu’il me restait Gallimard quand ils m’ont téléphoné plusieurs mois après les autres !
6. Comment se déroule votre travail d’écriture ? Un premier jet en combien de temps ? Une lecture acharnée ? Des lecteurs ? Un projet que vous laissez grandir en vous avant de le coucher sur le papier ?
Ca dépend des romans. C’est toujours une aventure différente. En général, personne ne lit pendant l’élaboration. Je préfère l’étape de peaufiner quand le premier jet est fini.
7. Quel est le plus difficile dans l’écriture d’un premier roman ? Comment surmonter les doutes et les angoisses sans tout arrêter et sans se demander à quoi finalement tout cela sert-il ?
Je ne pense pas que la difficulté d’écrire soit particulière au premier roman. Tous les romans ont leur difficulté peu importe qu’il soit le premier ou le dixième.
8. Faites nous rêver… Quelle sensation éprouve t on lorsqu’on a son premier roman, publié entre les mains ?
Très émouvant. Surtout, Gallimard était un rêve pour moi. Je n’avais jamais fait lire mes manuscrits alors ça me paressait aussi étrange de me dire que des gens allaient lire cette histoire.
9. Si vous deviez juger votre premier roman aujourd’hui, vous en diriez quoi ?
Il est trop fou, et bordélique. Et il y a trop de phrases. Trop d’envie de bien faire.
10. Etre écrivain, c’est…
Etre obsessionnel et libre. Avoir un rapport à la sensualité, et la vieillesse.
Franchement, je ne sais pas. Il n’y a pas de méthode à l’écriture et tant mieux. Chacun est différent face au roman
Merci infiniment David d’avoir volé un peu de temps à votre précieux projet pour répondre à mes petites questions!
Je le trouve un peu plus flou que les auteurs précédemment interviewés. Mais quand on le connaît, on imagine que c’est sa personnalité comme ça 😉 En tout cas, très chouette interview, j’aime beaucoup cet auteur!
J’adore Foenkinos et c’est super de le retrouver sur ton blog!
Merci pour cette interview d’un auteur que j’aime beaucoup! ;o)
Ah, j’aime cet auteur.
J’aurai aimé avoir un petit mot sur le film, mais c’est juste génial ce que tu fais, Charlotte.
Merci à lui, et à toi !
Ravie de découvrir son interview, j’ai lu peu de livres de lui mais le peu que j’ai lu m’a beaucoup plu.. il a une façon de dire les choses de la vie bien à lui, et c’est touchant. C’est super d’entrer ainsi en contact avec ces auteurs…quand je le lis, ça me fait beaucoup penser à la démarche que l’on peut avoir lorsqu’on compose de la musique, c’est un peu le même combat 🙂 encore d’autres interviews, j’adore !!
Même si je n’aime visiblement pas autant cet auteur que tes autres lectrices, c’était très cool d’avoir cet interview, ça nous montre l’autre côté du miroir !
Ah je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à apprécier les romans de David Foenkinos. Je trouve qu’il a un style, un rythme qui fait qu’on accroche dès la première phrase. Et j’adore les petites anotations, notamment dans La délicatesse.
Je l’avais rencontré lors d’une séance de dédicace et il m’avait semblé assez accessible mais il disait peu de choses sur lui… un peu comme dans l’interview. Il reste évasif. Mais c’est aussi ce qui fait son charme!
Merci Charlotte de ces petites perles!
PS: je dis que je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à l’apprécier car parfois il fait partie des auteurs considérés comme auteurs à succès donc pas valables…
Wouah génial d’avoir « décrocher » un interview de Foenkinos!!!!! J’ai lu « la délicatesse » et je pense bientôt lire « les souvenirs »…
Oui je n’y croyais pas pour tout te dire!
Je suis en train de lire et de finir un huitième livre de David Foenkinos. Dès le premier livre « la tête de l’emploi », j’ai adoré, et je suis devenue accro. J’ai enchaîné six autres livres, et aujourd’hui je lis « nos séparations » .Son style est moderne et parfait : drôle, triste, avec un personnage principal émouvant, des expressions personnelles perspicaces et pleines d’humour qui dévoilent de grandes vérités intérieures. Bref, tout ce mélange fait que je suis devenue accro comme on devient accro à l’héroïne…. J’ai bientôt tout lu de ce que l’on trouve de lui en librairie et je déprime de devoir attendre la parution de sont dernier roman « Charlotte » qui paraîtra en septembre prochain….