Deux romans aujourd’hui.. (beaucoup plus de lectures en ce moment mais lectures très axées sur le processus d’écriture donc je vous en parlerai un jour mais peut être pas ici… A suivre !)
Deux romans dont vous avez dû entendre parler et qui ne se ressemblent absolument pas…
Le premier a reçu une très bonne critique de la talentueuse Blanche : Room d’Emma Donoghue
On pourrait se croire face à un fait divers romancé : l’enlèvement et la séquestration d’une femme, que son bourreau viole tous les soirs et qui donne naissance à petit Jack qui nous raconte son histoire, sa vie dans La Chambre où chaque objet a un nom et est vivant.
On pourrait tomber dans le glauque mais le talent de l’auteur est de raconter l’histoire du point de vue du petit garçon, un langage d’un garçon de 5 ans hors normes.
Le style est enlevé, terrible parfois quand on se rend compte de ce qui se cache derrière l’innocence du petit garçon ; tout est suggéré, susurré avec la candeur de l’enfant et cela prend toute sa force.
Ce roman est une prouesse, intéressante, qui selon moi pose de vraies questions de société.
Roman profond, inattendu et vraiment étonnant !!!
Le second roman est d’un tout autre style mais tout aussi bien…
Crépuscule de Michael Cunningham
L’auteur de The hours, adapté au cinéma avec Nicole Kildman, nous plonge dans le New York actuel, New York qui tient un rôle, à part entière, New York dans toute sa complexité, dans toute la vie qu’elle déploie. On ressent l’atmosphère si particulière de cette ville…
On pousse la porte de l’appartement de Peter, galeriste et Rebecca, critique et collaboratrice d’une revue culturelle influente. Un couple que l’on pourrait qualifier de « bobo » (je déteste cette expression), brillant, évoluant dans le milieu artistique, résidant dans un bel appartement new yorkais, jouissant d’un niveau de vie élevé, parents d’une jeune fille qui se détourne d’eux et mène une existence plutôt insignifiante ; un couple en apparence heureux, en apparence seulement.
L’auteur nous entraine au cœur de ce couple, au cœur de l’usure des sentiments, du désenchantement de la vie, de la difficile confrontation entre ce que l’on est devenu et ce que l’on voulait être.
L’équilibre précaire, mis en place par le couple au fil des ans, va être mis à mal par l’arrivée de Mizzy, le frère de Rebecca, un jeune homme mystérieux, ambivalent et fragile.
Le style est brillant, l’auteur prend son temps, le temps de vivre, de décrire si bien ces émotions. On vit au rythme de l’histoire et c’est assez rare de ressentir physiquement cette lenteur un peu nostalgique et peu lasse du quotidien.
Roman peu commun.
Le 1er livre est dans ma PAL depuis longtemps, il faudrait juste que je trouve le temps de le lire! ;o) Quant au 2nd il me tente bien, merci pour ce billet! ;o)
Room est vraiment bon et toi qui reviens de New York, Crépuscule devrait te plaire!!!
ils sont sur la liste hop hop pour mon voyage à Paris 🙂
Très bon choix alors!!
J’ai lu « Room » dès sa sortie, je bossais alors en librairie… cette lecture me fait me souvenir d’une bonne époque que je regrette un peu. En tout cas, une très belle lecture, saisissante et pleine d’émotions, j’avais de quoi ne pas dormir de la nuit avec ce livre dans les mains ! =)
Je suis très curieuse d’en savoir plus sur ton processus d’écriture 😉
J’ai lu « Room » et , comme toi, j’ai beaucoup aimé : un roman sensible et fort. L’autre roman, je ne connais pas mais je note le titre, ça me tente vraiment !
je n’ai pas pu aller au bout de « room » mais je note Crépuscule !! merci !